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Pigeon

Objet musée

Numéro d'inventaire : 16624
Titre : Pigeon
Dénomination contrôlée : Photographie d'art
Désignation de l'objet : Photographie de la série "Pigeon", Stephan Feldman, 2000
Dimensions : 76,0 cm x 56,0 cm
Mode d'acquisition : don
Source de l'acquisition :
Personnes/Organisations liées : Feldman, Stephen
Datation (période) :
Date de production : 2000
Provenance géographique : Belgique, Anvers
Provenance géographique :
Informations historiques : Sculptés par la lumière, les sujets photographiés par Feldman sont enveloppés d’ombre dans une dramaturgie souvent dense et quelquefois brutale. C’est dans cette vision, cette appropriation de l’objet/sujet que viennent se lover et se tapir les affects multiples, désirs personnels et peurs universelles qui habitent le photographe depuis toujours. Stephan L. Feldman, photographe ? Oui, il l’a été pendant longtemps. À ses débuts, aux États-Unis, il photographie des scènes de rue en s’efforçant de saisir les mutations socio-économiques qui scandent les années 60. Travail documentaire, dans lequel il s’investit pleinement, optant pour les sujets difficiles : les exclus, les mendiants… Ce sont des moments à photographier qui lui sont comme révélés : à l’évidence, il est porté par leur force… Mais son établissement en Europe en 1989 marque un changement d’orientation et le conduit à s’interroger sur les possibilités qu’offre l’image photographique lorsque l’on fait appel à des techniques anciennes et qu’on explore les possibilités infinies du négatif. Sa recherche débouche sur un travail très diversifié, où la densité des ombres trouve davantage encore de sens. Nous voilà du coup loin du reportage documentaire ! Feldman modifie radicalement son angle d’approche, au point qu’il arrive à son travail de côtoyer l’abstraction. Que ce soit le vol des pigeons – apparition fugitive –, la chair et les squelettes d’animaux, dont le réalisme tranchant est simultanément grandeur et pesanteur, les formes lourdes du corps humain, la nudité sensuelle, offerte et presque gênante dans son abandon, la blancheur de porcelaine des fleurs, éclatantes de lumière, toutes ces représentations de la vie, de la mort, de l’éphémère, de la peur, du désir, mettent à nu des questions essentielles, révélées ici à mi-chemin entre ombre et lumière, dans des images parfois dérangeantes, parfois sensuelles, parfois étranges et certes souvent interpellantes.