Biography
L’ancienne école allemande fut construiet au 21 rue des Minimes, l’actuelle Musée Juif de Belgique. C’est le consul d’Allemagne Meyer Fritz Guillaume Frederic Müser, actionnaire de la Deutsche Bank, qui fera ériger, en 1901, un bâtiment à usage scolaire, la Neue Deutsche Schule. Le bâtiment principal disposait de plusieurs salles de classes réparties sur quatre niveaux.
Notons que l’enseignement allemand existe en Belgique depuis 1803, créé par la paroisse protestante de Bruxelles. Fondée sous le nom de Deutscher Schulverein, Cercle scolaire allemand, stipulait dans ses statuts que l’école, anciennement sise dans l’Impasse du Parc, « (…) a pour but de donner aux enfants des deux sexes, surtout à ceux d’origine allemande, sans distinction de religion, une instruction étendue et une éducation parfaite. Les enfants belges et d’autres nationalités sont également admis, mais en nombre limité (…) » . Les membres du Cercle étaient d’avis qu’il était indispensable en Belgique à tous ceux qui souhaitaient élargir leur horizon intellectuel de connaître non seulement le français mais aussi la langue allemande de manière approfondie étant donné la richesse de la littérature allemande et l’avancement du pays d’origine dans toutes sortes de matières modernes. Tout en s’élevant dans sa pédagogie au niveau des écoles supérieures allemandes, la direction tient compte de des exigences locales et des intérêts de l’enfant d’origine allemande pour son pays d’accueil. La langue véhiculaire est l’allemand mais dès les classes inférieures le français est enseigné de manière égale. La langue flamande, linguistiquement classée d’origine germanique, est enseignée sur demande mais ne fait pas encore partie du programme. Elle est considérée par la direction de l’établissement comme « secondaire » étant donné sa proximité avec l’allemand. Dix ans après son ouverture, le corps professoral d’élite compte 18 professeurs, instituteurs et institutrices munis d’un diplôme de l’enseignement officiel allemand ou belge. L’école comprend un Jardin d’enfants (2 années) ; une Section préparatoire pour garçons et filles de jusqu’à l’âge de 10à 11 ans (3 années) ; une Section supérieure pour garçons - le Real-Progymnasium, jusqu’à l’âge de 16 à 18 ans (6 années), une Section supérieure pour jeunes filles jusqu’à l’âge de 16 à 18 ans (7 années). En règle générale les classes ne dépassaient pas les 30 élèves. Des cours de religion sont donnés au sein de l’établissement. Le programme du Jardin d’enfant est assuré par l’institutrice qui occupe les enfants selon la méthode du « maître de l’éducation de la petite enfance », le pédagogue allemand Friedrich Fröbel (1782-1852). Celui-ci a mis au point, quelque cent ans avant le Dr Montessori, la plus efficace et la plus complète méthode d’éveil par le jeu des enfants de 3 à 6 ans. D’une manière attrayante et divertissante l’institutrice dirige les premiers essais de conversation en allemand et en français. Le programme de la section préparatoire comprend l’enseignement des branches élémentaires et celui de la langue française. Le programme de de la section supérieure pour garçons correspond à celui du Real Progymnasium et le diplôme est valable pour entamer un volontariat d’un an dans l’armée allemande..
Outre l ‘allemand et le français, on enseigne le latin à partir de la deuxième année d’étude la section supérieure afin de développer les facultés intellectuelles et approfondir les racine de la langue française. A cela s’ajoute l’enseignement de l’anglais à partir de troisième, les mathématiques, l’histoire universelle et la géographie, les sciences naturelles, la calligraphie, le dessin, le chant et la gymnastique. Enfin ceux qui se destinent aux « études humanistes » peuvent obtenir une série de cours particuliers de la langue grecque. Tout ceci concourt à faciliter le passage éventuel en Athnénée belge, au niveau de correspondance. Le programme supérieur pour jeunes filles tient compte de la « nature et des aptitudes féminines » et s’il est similaire à celui des garçons, il est toutefois amputé du latin et des mathématiques. On remplace ces cours par l’enseignement de l’italien et l’histoire de la littérature et des arts. Sans oublier les traditionnels travaux de couture, d’ouvrage à l’aiguille. Un cours facultatif de sténographie, à l’attention des garçons et filles, se pratiquait en dehors des horaires de cours réguliers, et était facturé à part aux parents des élèves. A Bruxelles, lors de l’ouverture de la nouvelle école, le directeur Dr. Jahnke, recensait cent quatre-vingt six élèves inscrits, dont soixante-huit pour le Realprogymnasium, le niveau du baccalauréat allemand . Nombre d’enfants de familles juives, d’expression germanophone, ont fréquenté ces établissements au XIXe siècle. (voir article complet de Philippe Pierret dans Museon
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