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Photographies d'oeuvres de K. Grünewald

Objet musée

Inventarisnummer : 14402
Titel : Photographies d'oeuvres de K. Grünewald
Gecontroleerde naam : Photographie
Bestemming : Photographies et ses négatifs de différentes oeuvres de Klaus Grünewald
Afmetingen : 36,5 cm x 27,0 cm
Aankoopmethode : don
Herkomst van de verwerving :
Verwante personen/organisaties : Grünewald, Klaus
Daten (periode) : 2e moitié XXe siècle
Productiedatum :
Geografische herkomst :
Informations historiques : Klaus Grünewald rejoint l’équipe de la Malerstube après la déportation de Kopel Simelovic. Klaus Grünewald est né le 17 juin 1921 à Barmen, ville de l’arrondissement de Wuppertal, en Allemagne. Sa famille a quitté l’Allemagne pour les Pays-Bas. Ses parents, Fritz Grünewald et Emmy Weisskopf, et ses deux sœurs, Lore et Margot-Eva, arrivent en Belgique en 1938[1]. Ils ont fui l’Allemagne, où tous leurs avoirs financiers ont été spoliés. Après s’être réfugiés aux Pays-Bas en 1936, la famille souhaite s’établir à Bruxelles et y redévelopper sa société d’exportation spécialisée dans l’édition de livres pour enfants[2]. Klaus est vraisemblablement resté aux Pays-Bas jusqu’en novembre 1941. En décembre, il requiert son inscription au registre des Juifs. Son adresse officielle est Rue Auguste Danse, 33, à Uccle, où vit le reste de sa famille[3]. Il est étudiant. Ses parents sont arrêtés et amenés au SS-Sammellager, où, le 27 juillet 1943, ils sont inscrits aux numéros 1545 et 1546 sur la liste du Transport XXI. Ils sont déportés à Auschwitz-Birkenau le 31 juillet. Aucun d’eux ne survit à la déportation. Dans le courant de 1942, Klaus est hébergé clandestinement au château de Bassines, à Méan, où se cachent aussi des résistants, des réfractaires au travail obligatoire et d’autres Juifs, des enfants comme des adultes. Il y donne des cours de dessins aux enfants qui y vivent. Là, il réalise plusieurs dessins représentant la vie quotidienne au château, qui sont visibles sur le site d’un ancien enfant caché, Nico Hamme[4]. Une copie de ce carnet de croquis se trouve aujourd’hui au Musée juif de Belgique. Les activités résistantes d’Eugène Cougnet, le directeur de cette colonie, sont dénoncées à l’occupant. Le 25 octobre 1943, la Feldgendarmerie fait une descente et arrête tous les suspects. Suite à cette rafle, Eugène Cougnet est déporté et meurt[5]. Parmi les Juifs arrêtés se trouvent Klaus et sa sœur Lore. Tous les deux sont livrés à la caserne Dossin le 16 ou le 17 novembre 1943. Klaus Grünewald ne reste pas longtemps à la Malerstube. Lors de la nouvelle année 1944, Irène Spicker conçoit une carte de vœux destinée à Dago Meyer[6]. L’illustration montre Dago Meyer et Hans Wolff au garde à vous devant Max Boden. A côté des signatures d’Irène Spicker, du baron Herbert von Ledermann Wartberg, de Lon Landau et de Benita Hirschfeld figure également celle de Klaus Grünewald. L’auteur n’a réussi à retrouver aucun travail réalisé par Klaus Grünewald relatif à la caserne Dossin. Selon Nico Hamme, il aurait abimé toutes ses peintures « pendant un moment névrotique[7]». Sa sœur et lui sont libérés le 6 janvier 1944, pour intégrer le personnel de l’Hospice auxiliaire de Scheut, à Anderlecht[8]. Ce home fonctionne dans le cadre de l’A.J.B. sous le contrôle de la Sipo-SD. Klaus et sa sœur y sont placés en résidence forcée du 6 au 28 janvier 1944. Le 25 février 1944, ils regagnent leur domicile ucclois. Ils échappent tous les deux à la déportation, ainsi que leur sœur Margot, qui faisait également partie du personnel du château de Méan.