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Rideau de l'arche sainte de synagogue

Objet musée

Numéro d'inventaire : 01682
Titre : Rideau de l'arche sainte de synagogue
Dénomination contrôlée : Judaica parohet
Désignation de l'objet : Rideau de l'arche sainte (aron hakodesh) de style Art Nouveau offert en 1907 par l'épouse de Meir Polosinski, président de la synagogue de la rue Lenglentier à Bruxelles. Cette synagogue, située dans une maison privée dans le quartier des Marolles à Bruxelles, servit de synagogue de 1906 à 1959.
Matériaux : lin coton
Dimensions : 118,0 cm x 153,0 cm
Mode d'acquisition : don
Source de l'acquisition :
Personnes/Organisations liées : Polosinski, Meïr; Bracha, Rachel
Datation (période) : XXe siècle
Date de production : 1906
Provenance géographique : Belgique, Bruxelles
Provenance géographique :
Informations historiques : Ce textile datant de 1906 provient de la première synagogue orthodoxe de Bruxelles (18B rue de Lenglentier), louée à partir de 1906 par des immigrés d'Europe de l'Est, jusqu'en 1954. Une plaque commémorative en marbre dans la rue rappelle sa présence. Destiné à la plus importante fête du culte israélite, celle du Yom Kippour (Grand Pardon) où les fidèles doivent être habillés de blanc, ce rideau en coton est donc de couleur crème sur blanc entouré de deux bandes argentées. Malgré cette absence de contraste, les traits caractéristiques d'une grande pureté et d'une grande fluidité de l'Art Nouveau qui s'exprime jusque dans la forme des lettres hébraïques font de cet objet une sorte d'emblème esthétique. Rachel Bracha, l'épouse du bienfaiteur Meïr Polosinski choisi vraisemblablement ce style contemporain car il ne pouvait être connoté (pour le monde juif les styles gothique et roman sont liés avec les lieux de culte catholique). C'est un des rares textiles pour le culte israélite au monde de style Art nouveau. Seul le Musée Juif de Prague possède des textiles ornés avec les mêmes caractéristiques stylistiques. Il est utile de rappeler que la Belgique et Bruxelles en particulier ont vu s'épanouir ce style qui s'est propagé dans divers milieux mêmes les plus improbables comme l'orthodoxie juive. La fonction du Parohet était de couvrir l'aron ha-kodesh (contenant l'armoire renfermant les rouleaux de la Torah). De style Art Nouveau, caractérisé par les motifs végétaux, le texte y est délicatement brodé au fil de coton et enjolivé de motifs végétaux propres à cet art du début du XXèmes siècle. Les deux rimonim composés de tulipes qui flanquent la couronne de la Torah, tels deux luminaires, et le texte brodé en arc font montre d’une finesse et d’un talent d’exécution tout à fait exceptionnels. Rare mais non unique, contrairement à ce qui a déjà été publié dans les différents guides touristiques bruxellois, notre parohet, s’il est digne d’un grand intérêt suscite encore aujourd’hui, maintes interrogations.