Sophie Wolfers-Willstädter
Objet musée
Numéro d'inventaire : 18413
Titre : Sophie Wolfers-Willstädter
Dénomination contrôlée : Oeuvre d'art-sculpture
Désignation de l'objet : Médaillon bas-relief en ivoire sculpté par Philippe Wolfers représentant son épouse Sophie Wolfers-Willstädter. Le portrait en bas-relief de Sophie Willstädter par son mari Philippe Wolfers (1858-1929),
exécuté en ivoire vers 1896, et monté dans un encadrement. L’oeuvre est également
connu sous le titre de Orchidéa, et des versions de l’oeuvre moins rares existent en étain
et en bronze. Une version en ivoire faisait partie de la collection de Philippe Wolfers luimême.
Matériaux : ivoire, bois, feutre vert
Techniques : sculpture, ébénisterie
Dimensions : 17,2 cm x 12 cm
Mode d'acquisition : dépôt
Source de l'acquisition :
Personnes/Organisations liées :
Datation (période) :
Date de production :
Provenance géographique : Europe, Belgique, Bruxelles
Provenance géographique :
Informations historiques : Médaillon « Orchidéa » sculpté en ivoire par Philippe Wolfers, représentant de profil son épouse Sophie Willstädter et datant de 1896.
Issu d’une famille d’orfèvre d’origine allemande exerçant leur profession à Bruxelles, Philippe Wolfers fut tout d’abord l’élève de son propre père Louis Wolfers Philippe Wolfers, qui fut également élève de l’Académie royale des Beaux-arts de Bruxelles (1873-1877), rejoignit l’entreprise familiale en 1874 et lui permit, grâce à la dot de son mariage, d’étendre ses activités. Touche à tout de génie, il donna son véritable rayonnement artistique international à la maison Louis Wolfers, père et fils (devenue Wolfers frères en 1897) et exerça ses talents non seulement comme joaillier, mais aussi comme sculpteur, médailleur, architecte d’intérieur et artiste industriel.
Il débuta dans le courant historiciste et romantique, mais découvrit les arts de l’Orient à l’exposition de Vienne et ensuite à Paris, ce qui modifia profondément son expression et son style. Il créa dès 1884 des bijoux inspirés de la flore et des orfèvreries à décor japonisant.
A la fin du siècle, au plus fort de la découverte des richesses coloniales, Philippe Wolfers reçut comme d’autres artistes (Meunier, Dillens) des défenses en ivoire provenant du Congo, ce qui le poussa à créer des sculptures allégoriques présentées à l’exposition internationale d’Anvers (1894) et à l’exposition de Tervuren en 1897. Ses œuvres sont en marbre, en bronze, en argent, or, ivoire…
C’est à l’Académie qu’il rencontre et devient ami avec le sculpteur Isidore de Rudder, qui jouera un rôle très important dans le développement artistique de Philippe Wolfers. Il lui apprendra à sculpter et l’introduira dans le monde des expositions. C’est à l’exposition du Cercle artistique et littéraire de Bruxelles en 1895 que Philippe Wolfers expose quelques reliefs en ivoire, étain ou bronze de ses filles. Ces reliefs furent pour les critiques d’art une véritable découverte, pour la première fois, ils découvraient les réelles capacités artistiques de cet orfèvre jusqu’alors plus considéré comme un industriel.
Philippe Wolfers enseigna la composition ornementale à l’Ecole Bischoffsheim, dont il était par ailleurs administrateur, fut président du cercle « Pour l’art », vice-président du Cercle artistique et succéda à Charles Wiener à la présidence du Comité des Apprentis de la Jeunesse israélite (1888).
Invent. MJB : 18413
Collections : Fédération Wallonie-Bruxelles, N° inventaire : APC 27406