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Clara Bischoffsheim

Objet musée

Inventory number : 11664
Title : Clara Bischoffsheim
Controlled denomination : Oeuvre d'art-sculpture
Object designation : Buste en marbre de Clara Bischoffsheim, épouse Hirsch par le sculpteur E. Hannaux, 1901
Dimensions : 90,0 cm x 60,0 cm x 33,0 cm
Acquisition method : dépôt
Source of acquisition :
Related people/organisations : Hannaux, E.
Dating (period) :
Production date : 1901
Geographical provenance : France; Paris
Informations historiques : Financé par un legs de la baronne britannique Clara de Hirsch, le Clara de Hirsch Home for Working Girls (Foyer Clara de Hirsch pour jeunes filles travailleuses) ouvrit ses portes dans la 63e rue Est de New York le 22 mai 1899. Deux années de planification furent nécessaires pour concevoir ce foyer destiné à « venir en aide aux jeunes filles travailleuses... améliorer leur condition mentale, morale et physique, et les former à l’autonomie financière ». Doté de chambres pour 100 jeunes femmes, le foyer était conçu pour accueillir des jeunes femmes, qu’elles soient nées aux États-Unis ou immigrantes, travaillant ou se préparant à entrer dans le monde du travail. En plus de l’hébergement, le foyer offrait des repas, des exercices physiques, ainsi que des cours de travaux ménagers, de chapellerie, de blanchisserie, de couture et d’autres compétences « domestiques » et « industrielles ». Reflétant les préoccupations de son époque, le foyer cherchait autant à protéger la moralité des jeunes femmes qu’à préserver leur santé physique. Le conseil d’administration initial du foyer, composé majoritairement de femmes d’origine juive allemande, considérait que les postes de domestique étaient des emplois sûrs et appropriés pour ces jeunes femmes, et que toutes devaient idéalement se marier et devenir femmes au foyer. Elles cherchaient donc à les former aux compétences utiles dans ces deux rôles. Le foyer offrait également des opportunités éducatives et sociales. Destiné principalement aux immigrantes d’Europe de l’Est, il proposait des cours d’anglais ainsi que des cours d’enseignement élémentaire. Une instruction religieuse juive de base était également dispensée une heure par semaine. En dehors de ces cours, les résidentes pouvaient participer à des clubs littéraires et sociaux, accéder à une bibliothèque, et participer à des sorties dans des musées, des parcs et des concerts. Enfin, le foyer organisait régulièrement des bals dans le but de détourner les jeunes filles de l’influence jugée corruptrice des salles de danse publiques. Reflétant des initiatives similaires menées par des femmes juives et non juives à travers le pays, le foyer Clara de Hirsch combinait deux objectifs distincts mais liés : ses soutiens espéraient à la fois venir en aide aux nouvelles arrivantes, confrontées aux conditions de vie urbaines difficiles, et les américaniser en leur inculquant une forme bien définie de respectabilité de classe moyenne. Avec le temps, les programmes du foyer évoluèrent en réponse aux changements de la vie urbaine et aux besoins des jeunes femmes new-yorkaises. En réaction à l’instauration de lois restrictives sur l’immigration et à l’élargissement des possibilités d’éducation pour les femmes, le foyer ferma son école professionnelle en 1926, mettant fin aux cours de chapellerie, de couture et autres « arts industriels ». Dans la décennie suivante, l’établissement accueillit un nombre croissant de réfugiées juives européennes, ainsi que des étudiantes autonomes. En 1960, face à une baisse de la demande pour ses services, le foyer fusionna avec le YMHA de la 92e rue, ferma ses portes de la 63e rue et contribua par ses actifs à la construction de nouveaux dortoirs au sein du Y.